Maël est né le 11 Octobre 2006 à Paris. Il a deux frères : Ronan (6 ans) et Erwan (4 ans), diagnostiqué autiste.
Il se porte bien à la naissance (3 kg 950) et ne souffre d'aucun problème particulier. Très vite cependant, Maël pleure énormément, se tortille et souffre d'importantes diarrhées. Il a une semaine et nous supposons tout de suite qu'il ne supporte pas les protéines de lait de vache (comme son frère Erwan). Nous lui donnons un lait adapté prescrit par un médecin pédiatre : tout rentre dans l'ordre immédiatement. Des analyses ont démontré plus tard une intolérance au gluten, à la caséine et au soja.
Il grandit correctement et semble bien s'éveiller à son environnement. Seul problème manisfeste: jusqu'à 15 mois, ses nuits sont agitées et entrecoupées de pleurs.
Vers l'âge de 12 mois, première grande inquiétude : il ne répond pas toujours bien à son prénom. Nous craignons que Maël suive le même chemin que son frère Erwan, mais les professionnels interrogés estiment qu'il est trop tôt pour repérer des signes d'autisme.
Maël fait « au revoir » de la main, dit « papapa », « mamaman », est intéressé par ce que font les autres enfants, fait « bravo » avec les mains mais ne fait pas les marionnettes... Il ne fuit pas le regard des autres mais n'aime pas qu'on lui lise une histoire ou qu'on l'aide dans ses jeux.
Instruits par l'association AEVE des carences développementales qui affectent dès les premiers mois de la vie les enfants autistes, nos inquiétudes sont renforcées.
A partir de ses 15 mois, nous constatons de très importantes régressions dans son comportement. Son regard devient très absent et il faut mobiliser beaucoup d'énergie pour capter son attention. Il se réfugie dans le maniement répétitif des objets au dépens de sa relation avec autrui. Enfin, certaines acquisitions disparaissent (langage, habileté manuelle...).
Nous consultons une thérapeute recommandée par l'association AEVE, qui confirme nos craintes et met en place pour lui un suivi hebdomadaire.
A l'âge de 19 mois, grâce à ce travail et aux heures de stimulation effectuées notamment par sa maman, Maël réalise déjà d'importants progrès. Il se transforme et manifeste beaucoup plus nettement son envie d'être dans l'interaction avec autrui. Il sait mieux réclamer la présence des autres.
Depuis le mois de mai, une équipe d'une petite quinzaine de bénévoles se relaie pour stimuler Maël dans sa salle de jeux. Le temps des vacances étant passé, il est grand temps d'étoffer cette équipe pour parvenir à un niveau de stimulation intensif (40 heures par semaine).
